Unsa Adecco

NOTRE RÉACTION AUX ANNONCES DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DES OPÉRATIONS,

Atterrés, outrés, furieux mais malheureusement pas surpris. Voilà quelques-uns des adjectifs nous qualifiant à l’écoute des annonces faites le 6/04.

Une annonce en deux temps, d’abord sur la mesure d’accompagnement des (très) bas salaires dans l’entreprise. Les collègues ayant un fixe inférieur à 24 000€ bruts par an se verront compléter leur rémunération sur les périodes de chômage partiel. De prime abord, tout en regrettant le plafond si bas, cette mesure peut apparaître comme…une mesure. Nous estimons d’après les effectifs que seulement 25% des salariés pourront en bénéficier. Nous ne pensons pas que seulement 25% des salariés se sont investis sur leur poste ces dernières semaines… Comment remercie-t-on les 75% restants ? Adecco considère-t-il que ces salariés ont une rémunération telle qu’ils ne se rendront pas compte de la perte liée à l’activité partielle ? Qu’ils n’ont pas besoin de complément pour payer leurs factures ?

En 2019 une rémunération plafond à 30 000 € pour l’attribution de la prime PEPA, en 2020 une rémunération plafond à 24 000€ pour compléter le chômage partiel ; bonne nouvelle : ils ne pourront pas descendre le plafond en dessous du SMIC. Ouf, car c’est le chemin qui se profile.

Gardons bien en tête que le coût du chômage partiel hors complément, soit 84% de votre rémunération nette, sera remboursé à Adecco par l’Etat. Etat qui, se voulant plus protecteur (dixit Muriel Pénicaud, ministre du travail), a mis le plafond de prise en charge du chômage partiel à 4.5 SMIC soit un plafond annuel brut à 83 130€ quand Adecco est donc à 1.2 SMIC pour ses salariés !

Les DA, CFZ et autres fonctions supports sont-ils moins investis que les autres salariés ? Ont-ils moins besoin d’un salaire complet ? Les équipes commerciales ne sont-elles pas restées mobilisées ? Les équipes agences n’ont-elles pas répondu présentes dans leur ensemble ? Certains ont même réussi à servir des prospects car sont restés ouverts là où les concurrents qui détiennent habituellement le marché sont fermés.

Ensuite, l’annonce de l’incentive qui sera mise en place sur le deuxième trimestre. L’incentive désigne en anglais quelque chose qui encourage à une action précise. Un levier de motivation, une action persuasive. Bref une carotte pilotée à distance. Ce mot nous fâche. Pourquoi ? Parce que nous comprenons que l’entreprise salue l’investissement, les efforts, l’engagement, mais n’a pas grande confiance quant à notre régularité dans ses actions et s’assure de nous garder mobilisés en mettant en place cette carotte, nécessaire selon elle pour maintenir notre motivation au travail ! Drôle de merci !!

Parlons de cette carotte : Si vous êtes dans la catégorie fixe annuel inférieur à 24 000€, alors Adecco vous garantit également de toucher un montant de variable équivalent à la moyenne de celui perçu d’octobre 2019 à février 2020. Une moyenne de part variable calculée sur une période où le marché était déjà en recul, où les agences n’ont pas forcément dégagé un variable représentatif de l’investissement des équipes et correspondant aux mois de l’année où le variable est le plus bas quoi qu’il arrive. Pourquoi ne pas avoir pris en compte la moyenne de la PV versée en 2019 ?

Pour les autres, un calcul opaque sera mis en place pour comparer votre variable « normal » et une part de variable calculée sur les résultats Adecco France, Humando, Training et Adecco Medical. Le résultat le plus avantageux de ces calculs vous sera versé.

Montant proratisé à votre temps de présence effectif : les journées de chômage partiel ne compteront pas comme un jour effectif, les arrêts maladie non plus. Le périmètre affecté à cette mesure sera de plus illisible au quotidien pour les équipes. Quelle main et quel droit de regard avons-nous sur le pilotage de l’activité de Training, Humando ou Médical ?

Face : Adecco gagne, pile : le salarié perd !

Une prime, un geste, une mesure d’accompagnement doivent être simples, évidents et lisibles, accessibles à tous et concerner tout le monde. Adecco a une fois de plus accouché d’un écran de fumée.

Et nos CDI I en intermission qui se retrouvent déclarés en chômage partiel ? 100% des intermissions sont dues au COVID-19 ? Aucune GMMR à payer, comme c’est pratique.

Ils sont là les remerciements des salariés ?

CSE Central et CSE Central Extraordinaire le 9/04. L’UNSA sera là avec de vraies propositions.

Une équipe de terrain plus que jamais engagée

Proche de vous partout en France

Contact

Bureaux

21 rue Jules Ferry 93170 Bagnolet

Appelez Nous

07 87 54 72 74

EMAIL

unsa.adecco@gmail.com